Liberté et Démocratie

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Violence et agression, une question qui dépasse le clivage gauche - droite!

 

Il est des sujets qui ne sont ni de gauche, ni de droite. Des sujets universels et qui ne devraient pas finir dans des débats pour savoir qui le défend le mieux plutôt que de chercher de vraies solutions. 

 

La violence, celle faite aux femmes évidemment, mais pas uniquement, celle faite aux enfants, aux personnes âgées, aux ados, personnes plus faibles etc. La violence en général n’est pas un sujet de gauche ou de droite. C’est un sujet qui doit être combattu sans réserve par l’ensemble de la société civile. Les politiques feraient bien de s’y mettre plutôt que de tenter des récupérations. 

 

La semaine passée, deux agressions d’une rare violence ont eu lieu dans la cité de Calvin. Une contre cinq femmes, selon la presse de manière totalement gratuite. Une autre contre un policier en fonction. Dans les deux cas, nous sommes face à des victimes qui sont dans le coma et donc forcément dans un état grave. Etat qui donne une sérieuse indication de la violence et de la détermination des agresseurs.

 

Ces deux actes sont hautement choquants. Ils rappellent à notre petite ville paisible que oui, chez nous aussi cela peut arriver. Je confesse avoir été choqué par le premier. Cela aurait pu être ma femme avec ses copines. Elle sort passer une bonne soirée et ne rentre pas. Je me suis imaginé expliquer à mon fils pourquoi sa maman ne le borderait plus pendant un moment. L’agression de l’agent de police, elle aussi m’a touché. Il est parti travailler, comme chaque jour. Il a peut-être embrassé sa femme et pris la liste de course qu’il devait acheter en rentrant et finalement, il n’est pas rentré. Il n’est pas rentré non pas parce qu’il a sauvé des gens d’une prise d’otage, non pas en intervenant sur une affaire à haut risque… Non, il a fini dans le coma car il est intervenu dans une bagarre entre gens venu pour faire la fête… Autant dire pour des conneries. 

 

Ces deux affaires sont liées. Non pas que les auteurs sont les mêmes, sans doute pas, mais dans le fait que nous vivons dans une société ou une certaine partie de la population pense que recourir à la violence par plaisir ou pour des motifs futiles ou inexistants, est normal. Tout devient donc possible et nous ne sommes plus dans le règlement de compte. Nous sommes dans la renonciation à notre humanité post-moderne. 

 

Je trouve très bien qu’une manifestation ait eu lieu en soutien aux femmes agressées. Je trouve méprisable que les mêmes organisateurs n’aient pas fait la même chose pour ce policier qui risque sa vie pour que nous puissions dormir tranquillement. Visiblement, certains pensent que dans notre société, certains individus ont droit à plus de soutien que d’autres. C’est très grave et c’est sans doute une première forme de violence! 

 

Il est important de réagir vite, avant d’avoir des zones de non-droit… De réagir ensemble et uni. De réagir de la même manière fasse à toutes les formes de violences. De les refuser sans la moindre compromission. Or depuis ces actes c’est tout le contraire. Les féministes hurlent que les hommes sont responsables de tout. La gauche dit que la droite est responsable de la situation paupérisante qui incite à la violence, la droite jette la pierre à la gauche et son angélisme et enfin l’extrême droite nous rappelle que c’est forcément des étrangers, si possible maghrébins qui ont fait le coup! (Je dis l’extrême droite mais une militante Les Verts m’a servi la même soupe).

 

En réalité, toutes ces questions sont futiles. Elles ne sont même pas là pour chercher un début de piste au règlement du problème. Ces questions sont là dans un but purement électoraliste. Rien d’autre. Il est urgent pourtant de trouver des solutions. Il est urgent de donner les moyens à la police de faire son travail. Il est urgent de donner au citoyen honnête et responsable, la possibilité d’être en sécurité et le cas échéant de se défendre sans devoir ensuite se justifier de ne pas s’être laissé faire. Dans une société où un enseignant qui enseigne au cycle et au collège de Genève s’est permis de rire de mon article sur le harcèlement scolaire, je pense que la solution n’est pas du tout dans la réduction encore plus drastique des zones de loisir. La solution passe par l’éducation des jeunes, la sensibilisation des moins jeunes et par le fait d’avoir une police et une justice qui a les moyens de mener à bien leurs missions. Il est temps d’écouter ce que les policiers ont à dire, notamment sur le fait que le surplus de tâches administrative ou même Via Sicura selon leur communiqué ne leur permet plus de faire du travail de terrain correct. Il est temps de se mettre au travail. Sans dogmatisme ni angélisme, car dans le cas contraire, c’est bien la rue qui va se mettre au travail et ce ne sera pas joli à voir.

 

Il faut donc arrêter de perdre du temps à savoir qui a fait quoi. Le souverain s’occupera de ça durant les élections. Ce qu’il faut faire c’est se mettre ensemble et donner les moyens à l’Etat de protéger ses citoyens. Ce ne sera pas possible si chacun reste campé sur ses positions. Personne n’a voulu ces actes, personne n’en est responsable si ce n’est les auteurs. Mais si rien n’est fait pour changer les choses, chacun sera responsable de la détérioration de la situation. 

 

 

Egalement disponible sur mon blog de la Tribune de Genève

 



14/08/2018
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