Liberté et Démocratie

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Dominique Tinguely, Zorro d’opérette.

 

 

Il y a eu le second tour de l’élection au Conseil d’Etat. Il y a eu les gagnants, il y a eu les perdants. Il y a eu les contents et les mécontents. Parmi les mécontents, un grand Monsieur dont je tairais le nom pour ne pas amplifier encore la polémique. C’est un très grand Monsieur de droite, un militant de la première heure de l’écologie pragmatique. Un retraité de la politique qui peut revendiquer un palmarès et de grandes actions qui ressemblent au palmarès de Federer. Une personnalité fort appréciée pour ses qualités humaines. Et, malheureusement, il faut le reconnaitre, ce grand Monsieur a merdé. Oui, il a merdé (je n’ai pas d’autre mots). Mécontent de la défaite d’un de ses favoris, il a eu des mots plus que malheureux à l’encontre d’une communauté. 

Le fait d’avoir merdé, il l’a reconnu presque immédiatement, il a présenté des excuses et la personne visée par ses propos n’a pas souhaité en rajouter. L’histoire aurait pu s’arrêter là. 

Oui mais voilà, nous sommes à Genève et à Genève, nous avons des Zorro qui veillent. On ne sait pas trop sur quoi mais ils veillent. Dans le cas présent, Zorro, c’est Dominique Tinguely, candidat Vert au Grand Conseil, arrivé brillamment 38ème de sa liste. 38ème donc très loin d’une élection et encore plus loin des scores que faisait jadis le retraité fautif de cette affaire. Alors en bon Zorro, qu’a fait notre ami Dominique? Il a pris des captures d’écran. Il les a publiées alors même que l’auteur s’était déjà excusé et que la victime avait accepté les excuses. Il a communiqué, il a appelé au boycott de l’entreprise que l’auteur des écarts de langages a dirigé de longues années mais avec laquelle il n’a plus de lien, mettant ainsi des emplois en péril (emplois exercés par des personnes qui n’ont rien demandé) etc… Non Dominique a si bien remué le fumier qu’un tag insultant a même été fait à l’entrée du village de l’auteur. Ses enfants ont donc dû expliquer au petit enfant de l’auteur que « Papy avait fait une bêtise ». Mettez-vous une seconde à leur place et imaginez qu’on parle de votre père. De grand-papa bonnard qui joue avec vos enfants et qu’en allant le voir, vos gosses, qui sont à des années lumières de la chose publique, voient sur la routes des insultes sur leur papy. Je vous laisse imaginer la discussion. 

Et ça, c’est la situation aujourd’hui, nul ne sait comme cela va finir. 

Dominique Tinguely se pose donc en défenseur de la morale, du savoir-vivre etc… Magnifique!

 

Au cours de cet affaire, je lui ai demandé ce qu’il pensait des insultes dont des amis et moi-même avons été victime de la part de son colistier Alfonso Gomez. Pas de réponse… 

Où était Zorro quand Thomas Wenger osait dire que Luc Barthassat était le même personnage que Trump. Sachant que Trump est un misogyne, raciste, homophobe et violent?

Où était Zorro lorsque que des militant de gauche ont traité le même candidat au Conseil d’Etat de fasciste lors du défilé du 1er mai? 

Où était Zorro quand Apothéloz traitait à la télévision un adversaire de demeuré? 

Où était Zorro quand Nicolas Morel, militant Vert m’insultait copieusement en 2014 déjà? 

Où était Zorro quand ses amis vert traitent leurs opposants d’imbéciles à longueur de journée?

Où est Zorro lorsque que les militants antispecistes défendent le vandalisme comme action politique? 

On ne l’a pas vu. Ce n’est donc pas Zorro, il me fait plus penser au personnage de Léo Getz dans l’Arme Fatale. Le mec qui intervient une fois que tout est fait et qui écrase celui qui est déjà KO en essayant de s’en attribuer les mérites. 

 

Il va de soi qu’avant d’écrire ces lignes, j’ai écrit à Monsieur Tinguely en lui expliquant ce que j’allais faire et en lui demandant s’il voulait dire quelque chose. Pas de réponse. 

 

Cette action est navrante. Une fois de plus on assiste à l’IGV (indignation à géométrie variable). Il serait grand temps de faire le ménage et que ceux qui veulent faire de la politique essayent de prendre un peu de hauteur. Cette affaire est vraiment du niveau du bac à sable. Mais à défaut d’avoir un programme et des idées, on essaye de détruire ceux qui en ont eu. 

 

Egalement disponible sur blog de la Tribune de Genève

 



16/05/2018
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